Sarah DOURI, doctorante CIFRE au LNE a été récompensée du premier prix du poster lors de l’école d’été Monacoste (Modeling Nanomaterials for Energy, Transport and Storage), dans le cadre du Groupe De Recherche « NAnoMaterials for Energy applications » (GDR NAME), qui s’est déroulée du 8 au 13 mai 2022 à Fréjus.

Premier prix du poster

Le GDR NAME qui fédère une communauté scientifique pluridisciplinaire de plusieurs Instituts du CNRS a réuni une soixantaine d’étudiants et de jeunes chercheurs lors de l’école d’été Monacoste « Modélisation des matériaux nanostructurés pour la conversion et le transport de l’énergie ».

L’objectif était de les former au corpus de techniques numériques et analytiques (dynamique moléculaire, ab-initio, champ de phase, éléments finis), techniques incontournables pour la modélisation du transport d’énergie au sein des matériaux nanostructurés.

Le poster de Sarah DOURI a été primé parmi la vingtaine de posters proposés par des participants fortement impliqués dans le développement ou l’utilisation de codes de simulation atomistiques pour la modélisation de matériaux aux échelles nanométriques. Le jury, composé d’experts en modélisation du transport d’énergie par les phonons, électrons et photons, a particulièrement apprécié la clarté et la pertinence de la présentation ainsi que l’ingéniosité de la démarche.

Mettre en place des références métrologiques pour le mesure de la conductivité thermique

Sarah DOURI effectue sa thèse au LNE au sein du Département Matériaux en collaboration avec le CETHIL (Centre d’Energétique et de Thermique de Lyon). Son sujet de thèse porte sur la « Mise en place de références métrologiques pour la mesure de conductivité thermique par SThM ».

L’équipement de microscopie thermique à sonde locale, SThM (scanning thermal microscopy), consiste en un microscope à force atomique instrumenté d’une pointe thermosensible. La pointe initialement chaude lorsqu’elle est loin de toute surface, se refroidit par transferts thermiques lorsqu’elle est placée au contact de la surface de l’échantillon étudié. Cette variation de température de la pointe est fonction, entre autres paramètres, de la conductivité thermique du matériau étudié. De par les dimensions du contact entre la pointe instrumentée et l’échantillon (quelques dizaines de nanomètres), cette technique permet d’accéder à la conductivité thermique de matériaux nanostructurés, de nanofils, de matériaux 2D.

La connaissance des propriétés thermiques de ces nanomatériaux émergents est essentielle pour l’optimisation du management thermique pour l’électronique et les télécommunications (dissipateurs thermiques et matériaux d’interface à base de graphène ou matériaux 2D) ou pour le développement de dispositifs pour la génération ou récupération d’énergie (amélioration des performances de matériaux thermoélectriques nanostructurés).