Résumé de la thèse

Les composés organiques volatils (COV) font partie des polluants ubiquitaires de notre environnement. Ils sont notamment présents dans les atmosphères intérieures à des concentrations souvent supérieures à celles rencontrées dans l’air ambiant. Ces composés sont par ailleurs reconnus comme ayant des effets néfastes sur la santé. De nombreuses études nationales et internationales ont ainsi vu le jour afin d’en assurer le suivi dans les espaces clos. La majorité de ces études font appel à des méthodes analytiques communes consistant en un prélèvement sur cartouches adsorbantes, suivi d’une analyse par thermodésorption et chromatographie en phase gazeuse. Afin de pouvoir assurer la traçabilité et la comparabilité des analyses, il est indispensable de disposer de références communes : c’est le rôle des matériaux de référence certifiés (MRC) à matrice. Or, peu de MRC, totalement traçables aux unités du Système international d’unités (SI), contenant des COV à des concentrations rencontrées en air intérieur sont disponibles.

Les travaux de cette thèse ont consisté à développer une méthode de production pour ce type de MRC. Après avoir développé, optimisé puis validé la méthode analytique basée sur de la thermodésorption associée à la chromatographie en phase gazeuse couplée à un détecteur à ionisation de flamme (ATD/GC-FID), deux méthodes de chargement de cartouches adsorbantes ont été développées. Tout d’abord une technique par vaporisation d’une solution étalon a permis le chargement de 500 ng ± 5 % de benzène. Ensuite, une méthode par pompage d’un mélange gazeux étalon a permis la production d’un MRC de benzène contenant 500 ng ± 2 %. Des études de stabilité, d’homogénéité ainsi qu’un essai inter-laboratoires ont permis de valider le MRC de benzène produit. Ces travaux de thèse ont finalement permis de développer et de valider deux procédés différents de production de matériaux de référence pour les BTEX (benzène, toluène, éthylbenzène et xylène) qui pourront être appliqués dans le futur pour la production de matériaux de référence contenant un plus grand nombre de COV rencontrés dans les habitats.