Résumé de la thèse

Les microscopes en champ proche sont très largement utilisés pour caractériser des propriétés physiques à l’échelle du nanomètre. Afin d’assurer la cohérence et l’exactitude des mesures dimensionnelles qu’ils fournissent, ces microscopes ont besoin d’être étalonnés périodiquement. Le raccordement à la définition du mètre SI est assuré par le biais d’étalons de transfert dont les caractéristiques dimensionnelles sont étalonnées à l’aide d’un microscope à force atomique métrologique (mAFM).

Les travaux de thèse portent sur la contribution à la mise en place du Microscope à Force Atomique métrologique du LNE dans le but de caractériser et réduire l’incertitude de mesure. Une tête AFM passive thermiquement et spécifiquement conçue pour des applications de nanométrologie dimensionnelle a été développée et intégrée au mAFM. Elle comporte un système original pour mesurer les déflexions du levier nécessaire à la détection des forces s’exerçant à l’extrémité de la pointe. Il utilise une évolution de la méthode du levier optique qui permet de déporter les sources de chaleurs à l’extérieur de l’instrument. Pour cela, un nouveau capteur a été développé. Il est basé sur l’utilisation d’un bundle composé de 40 000 microfibres optiques structurées en quatre quadrants. Il remplace avantageusement une photodiode quatre quadrants et permet de transporter le signal lumineux jusqu’à des photodiodes placées à l’extérieur de l’instrument. Ce système a été modélisé, caractérisé et validé expérimentalement. La tête AFM ainsi développée est thermiquement passive. Sa conception repose sur la dissociation complète de la chaine métrologique, constituée en Zerodur, afin de lui conférer une excellente stabilité thermique et mécanique. Pour les mêmes raisons, le châssis de la tête qui supporte l’ensemble des composants et notamment le système de mesure des déflexions du levier est entièrement conçu en Invar. Cette tête repose sur une structure motorisée constituée de trois moteurs à reptation permettant l’approche de pointe mais également le réglage des interféromètres.

Après intégration de la tête dans le mAFM, l’ensemble de l’instrument a été caractérisé afin d’établir son bilan d’incertitude. Plusieurs composantes ont ainsi été évaluées expérimentalement comme la non-linéarité et la stabilité de la mesure de position par interférométrie, les rotations parasites du scanner, les erreurs d’Abbe, les défauts de rugosité et de planéité des miroirs ainsi que les erreurs de bras mort. L’impact de chaque composante a été quantifié et listé dans le bilan d’incertitude. Ces travaux ont permis d’avoir une première estimation de l’incertitude de mesure du mAFM.

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Résumé de la thèse

La thèse porte sur la modélisation et la régulation de la température au sein d’un dispositif expérimental développé initialement pour valider les principes de conception adoptés pour une nouvelle machine de mesure de cylindricité, au LNE. Le dispositif expérimental a été équipé de 19 sondes à résistance de platine, raccordées à une référence nationale, afin d’étudier l’influence des perturbations thermiques générées par des sources de chaleur internes et externes sur son comportement et sa stabilité. L’évaluation de l’influence de ces perturbations sur les mesures réalisées avec des capteurs de déplacement capacitifs a également été menée.

Les perturbations thermiques internes provoquées par les éléments de guidage mécaniques ont été simulées par trois films chauffants. Ensuite, une modélisation par éléments finis du dispositif expérimental a été réalisée, et les résultats numériques ont été comparés avec les résultats  expérimentaux, obtenus en respectant les mêmes conditions. Les écarts obtenus, de l’ordre de 0,1 °C, sont trop élevés pour que ce modèle soit adopté pour l’élaboration d’une régulation thermique en temps réel. Dans la suite, un modèle réduit a été développé à partir des données expérimentales et en se basant sur la méthode d’identification modale (MIM). Les résidus obtenus entre les résultats expérimentaux et ceux obtenus avec les modèles réduits sont inférieurs à 0,003 °C. Finalement, une régulation thermique à mieux que le centième de degré Celsius a été implémentée en appliquant une commande prédictive associée à un filtre de Kalman.

Texte intégral

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Résumé

Le LNE développe une plate forme de CARactérisation MEtrologique des Nanomatériaux (CARMEN) afin de proposer une offre complète de mesure des principaux paramètres caractérisant un nanoobjet (taille, forme, polydispersité, composition chimique, état d’agrégation/ agglomération, charge en surface, surface spécifique, etc.). D’autres propriétés physiques telles que des mesures électriques locales pourront être effectuées sur des nanodispositifs. L’objectif de cette plateforme consiste à établir les différentes chaînes de traçabilité, à définir des protocoles de mesure et des méthodes d’échantillonnage afin d’être capable d’associer à chaque mesure une incertitude qui permettra d’offrir aux utilisateurs de la plateforme un niveau de confiance optimum. L’instrumentation est installée en salle blanche et en environnement contrôlé (température, humidité, vibration, etc.). Avec cette plateforme, le LNE sera en capacité d’aider les industriels et les laboratoires à répondre à la demande gouvernementale de déclaration des substances à l’état nanoparticulaire conformément au décret n° 2012-232 du 17 février 2012 (JORF n° 0043 du 19 février 2012). La plateforme permettra en outre de soutenir les équipes impliquées dans l’évaluation des risques liés aux nanomatériaux.

Mots clés

nanotechnologie
metrologie
étude toxicologique
étude éco-toxicologique
plateforme de nanocaractérisation
afm
mafm
meb

Résumé

La mise en service de sources de rayonnement X monochromatiques accordables en énergie et en intensité permet de nouveaux développements de la métrologie des photons X. Les paramètres fondamentaux caractérisant les interactions photons-matière peuvent être déterminés avec des incertitudes types relatives de l’ordre de 1 % à 2 %. Les caractéristiques de la source de laboratoire SOLEX et de la source issue du rayonnement synchrotron sur SOLEIL sont discutées. Les procédures de mesure des coefficients d’atténuation massique et du rendement de fluorescence sont détaillées et des exemples sont présentés pour le cuivre, le cadmium et le germanium. La mise en service de ces nouvelles sources et de leur instrumentation associée permettra de développer des techniques optimisées de quantification par fluorescence X sans référence.

Mots clés

metrologie
photons x
tube à rayons x
synchrotron
coefficient d’atténuation
rendements de fluorescence

Résumé

Nous décrivons dans cet article la réalisation d’un télémètre transportable basé sur un principe l’interférométrie à longueur d’onde synthétique. Les sources lasers utilisées sont deux lasers YAG à 532 nm doublés en fréquence. Une technique de détection superhétérodyne a été mise en place pour réaliser une mesure de phase à 2π/5 600 près. Une exactitude d’environ 5 μm (1σ) a été mesurée sur 25 m, par comparaison avec un banc de déplacement interférométrique. Le système a été transporté en Finlande (Nummela) pour mesurer une ligne géodésique de référence, avec une incertitude type de 700 μm. Ce travail s’est fait dans le cadre du projet européen (JRP de l’EMRP) « Long distance » qui s’est achevé en juin 2011.

Mots clés

télémétrie laser
détection superhétérodyne
interférométrie
géodésie

Résumé

Cet article fait un état de l’art sur la technologie de « fabrication additive », vulgarisée sous l’intitulé « impression 3D », et recense les besoins en métrologie et essais qu’elle engendre. Il définit la fabrication additive et présente les matériaux utilisés, l’intérêt et les freins de la technologie ainsi que les domaines d’application. Il énumère et décrit également en détail le principe des sept catégories de procédés qu’elle regroupe.

Mots clés

fabrication additive
impression 3d
essais
metrologie

Ce projet vise à répondre aux besoins actuels et émergents dans le domaine des mesures d’angles (nouveaux codeurs angulaires plus précis, réalisation d’alignement d’équipements scientifiques dans les accélérateurs de particules, étalonnages in situ avec des incertitudes de plus en plus faibles, etc.).

Objectifs

Améliorer la traçabilité des mesures d’angles

Résumé et premiers résultats

Image
SIB-LMD-01_Fig1
Plateau angulaire de référence

Le projet porte sur deux types de mesures d’angles distinctes et complémentaires : les faibles déviations angulaires avec une exactitude de quelques nanoradians sur 1 000’’
(~4,8×10-3 rad) et les mesures d’angles à l’échelle du tour avec des incertitudes de l’ordre de 0,01’’ (~4,8×10-8 rad). Pour ces deux types de mesures, les études portent sur les moyens et méthodes de laboratoire, les possibilités d’étalonnage in situ et également sur l’amélioration des techniques utilisées. Enfin le projet propose aussi l’étude des systèmes dit « hybrides » combinant les techniques de mesure à l’échelle du tour avec des techniques de mesure de faibles déviations angulaires.

Implantation d’un hexapode sur le plateau de référence angulaire

L’essentiel des développements du LNE-LCM ont été réalisés sur le plateau angulaire de référence du laboratoire. Pour mener à bien les études sur les codeurs angulaires et sur les systèmes hybrides, il est nécessaire de connaître et pouvoir corriger les mouvements angulaires transversaux (selon les deux axes perpendiculaires à l’axe de rotation principal) et les mouvements de battement axial et radial. De plus il est nécessaire de positionner finement à 0,1’’ (~4,8×10-7 rad) le plateau en position angulaire. Pour répondre à ces besoins, un hexapode constitué de 6 actionneurs piézoélectriques a été implanté sur le plateau angulaire de référence.

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SIB-LMD-01_Fig2
Hexapode implanté sur le plateau angulaire de référence

L’hexapode permet de corriger les erreurs de justesse du système qui génère les rotations du plateau angulaire ainsi que la reproductibilité du positionnement à une consigne donnée.

 

Avec cet hexapode la possibilité de positionner le plateau à un angle souhaité a été considérablement amélioré. La reproductibilité moyenne de positionnement est nettement améliorée de 0,17’’ à 0,03’’ entre 0 et 360°.

 

Erreurs d’interpolation des codeurs angulaires

Les erreurs d’interpolations sont un paramètre important pour les codeurs angulaires, et les tables tournantes utilisant des codeurs angulaires. Pour les codeurs commerciaux, ces dernières sont en général de l’ordre de 1 à 2 % de la période du réseau gravée sur le disque du codeur. Ainsi pour un codeur de 360 000 lignes (une ligne tous les 0,01°, soit 36’’) cela correspond à des erreurs d’interpolation de l’ordre de 0,36’’ à 0,72’’. Toutefois des algorithmes de correction existent et certains constructeurs introduisent des algorithmes de correction dans leurs électroniques de comptage. Des techniques de séparation d’erreurs voisines des techniques de multi-retournement existent : il suffit de mesurer les erreurs de justesse d’un plateau avec un auto-collimateur sur une plage de mesure pour 3 positions relatives différentes du plateau et de l’auto-collimateur. Les 3 positions angulaires différentes doivent être premières entre elles. Cette technique dite de « shearing » a été mise au point par la PTB pour estimer les erreurs d’interpolation des codeurs angulaires. Dans le cadre de ce projet européen, une comparaison des différents instruments (plateaux angulaires) des participants a été réalisée en utilisant cette technique. Le LNE-LCM a effectué les mesures sur une plage de ±25’’ par pas de 0,5’’. Les erreurs d’interpolation sont au maximum de 0,03’’ c’est-à-dire bien en deçà des 1% à 2%.

 

Etude des systèmes hybrides

Un système hybride est un instrument constitué d’un plateau tournant sur lequel est fixé un réflecteur de kit d’optique angulaire d’un interféromètre laser. L’idée est de pourvoir bénéficier de la qualité des mesures des options angulaires des interféromètres laser (qui sont limités à un domaine angulaire de ±15°) sur le domaine de 0 à 360°. Les instruments les plus courants sont constitués soit d’un plateau indexeur (usuellement avec un pas d’indexage de 5°), soit d’un plateau tournant muni d’un codeur angulaire. Ces systèmes sont principalement dédiés à l’étalonnage des plateaux tournants des machines-outils. Les spécifications des constructeurs sont en général de ±1’. Le LNE-LCM a étalonné un de ces systèmes. Les résultats obtenus ont montré que les spécifications sont tenues, i.e. que l’instrument est bien adapté pour les machines-outils.

 

 

Site du projet :

http://anglemetrology.com/

Impacts scientifiques et industriels

  • Amélioration de la référence angulaire du LNE-LCM
  • Amélioration de la connaissance des caractéristiques des codeurs angulaires
  • Validation des mesureurs d’angles hybrides utilisés pour l’étalonnage des plateaux des machines-outils

Partenaires

  • TUBITAK,
  • CEM,
  • CMI,
  • INRIM,
  • IPQ,
  • LNE,
  • MG,
  • MIKES,
  • PTB,
  • SMD,
  • AIST,
  • FAGOR AUTOMATION,
  • IK4-TEKNIKER,
  • KRISS,
  • MWO

En 2001, la métrologie française a décidé de développer une expérience de balance de Kibble (anciennement appelée balance du watt) afin de contribuer à l'effort international pour une future révision de la définition du kilogramme, qui serait alors explicitement défini à partir de la valeur de la constante de Planck. A cette époque il était déjà prévu que la redéfinition devait se produire dans le cadre d'une révision globale des définitions des sept unités de base du SI à partir des constantes de la physique.

Objectifs

Détermination de la valeur de la constante de Planck avec une incertitude suffisamment faible pour contribuer à une nouvelle définition de l’unité de masse

Mettre en œuvre une balance de Kibble permettant de disséminer l’unité de masse suite à sa redéfinition

Résumé et premiers résultats

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Vue schématique de la balance de Kibble du LNE
Vue schématique de la balance du LNE

Une balance de Kibble a été réalisée au LNE jusqu’en 2012 au cours d’un précédent projet. A cette date un nouveau projet a été initié avec pour objectif de déterminer la valeur numérique de la constante de Planck.

La balance de Kibble de la métrologie française est située à l'intérieur d'une salle blanche de classe 1 000 avec une température et une humidité contrôlées (20 °C ± 0,1 °C et 50 % ± 5 %). Elle est positionnée au centre d'un bloc de béton isolé de la fondation du bâtiment. L'expérience est logée dans une enceinte cylindrique en aluminium de 1,3 m de diamètre et de 2 m de haut.

 

Les principaux éléments mécaniques constituant la balance du laboratoire sont les suivants :

  • Un étage de translation actionné par un moteur pas à pas. Pendant la phase dynamique, le comparateur de force est déplacé afin d'éviter d'utiliser son balancier comme élément générant le mouvement.
  • Un fléau à trois pivots flexibles avec deux bras symétriques de 100 mm de longueur.
  • Une masse de tare à l’extrémité d’un des bras et à l’autre extrémité du second bras un système de cardan recevant une bobine électrique et la masse à mesurer sur un même axe vertical.
  • Un circuit magnétique à symétrie axiale composé de soixante aimants permanents samarium cobalt Sm2Co17 générant un champ d'induction magnétique conçu pour recevoir une bobine électrique.
  • Un échangeur de masse pour amener la masse étalon sur le plateau de pesée pendant la phase statique et pour la soulever si nécessaire. De cette manière, la masse est retirée pendant la phase dynamique.
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Vue d'ensemble de la balance de Kibble du LNE

Un laboratoire de gravimétrie a été développé dans une salle mitoyenne à la balance de Kibble. La valeur absolue de l’accélération de la pesanteur g est tout d’abord mesurée en un point particulier de ce laboratoire. La mesure repose sur une expérience d’interférométrie atomique utilisant des atomes froids de rubidium-87. Le gravimètre ainsi développé a été comparé régulièrement avec d’autres gravimètres absolus, en particulier dans des comparaisons internationales. La valeur absolue de g est déterminée par ce gravimètre avec une incertitude type relative de 4,3 × 10–9. Ensuite cette valeur est transférée au centre de la masse à mesurer au moyen d’une cartographie des laboratoires et en tenant compte de différentes corrections, notamment celles liées à la balance.

Le laboratoire a fait plusieurs déterminations de la valeur numérique de la constante de Planck. La première date de 2012. L’incertitude type relative était de 2×10–5. L’objectif était de démontrer la possibilité, pour le dispositif expérimental, de décrire les enchaînements nécessaires à la réalisation des phases statiques et dynamiques. La deuxième détermination a été réalisée en 2014. L’incertitude type relative était de 3,1×10–7. Les mesures avaient été réalisées dans l’air avec une masse de 500 g en Alacrite XSH. La troisième détermination a été réalisée en 2016. L’incertitude type relative était de 1,4×10–7. Les mesures avaient été réalisées dans l’air avec une masse en platine iridié de 500 g et dans le cadre d’une étude pilote du CCM. La quatrième détermination a été effectuée en 2017. L’incertitude type relative était de 5,7×10–8. Les mesures ont été réalisées dans l’air avec une masse en iridium de 500 g. A ce stade les composantes principales de l’incertitude sont le bruit de l’expérience et l’incertitude sur la mesure de la vitesse de la bobine (qui est dû au fonctionnement de la balance dans l’air).

 

Récapitulatif des déterminations publiées de la valeur numérique de h par la métrologie française :

 

Expérience

h × 1034

(m2·kg·s–1)

ur

LNE 1 (2014)

6,626 068 8

3,1×10–7

LNE 2 (2016)

6,626 071 33

1,4×10–7

LNE 3 (2017)

6,626 070 41

5,7×10–8

 

Impacts scientifiques et industriels

  • SI
  • Mise en pratique de la définition du kilogramme

Publications et communications

 

THOMAS M., ZIANE D., PINOT P., KARCHER R., IMANALIEV A., PEREIRA DOS SANTOS F., MERLET S., PIQUEMAL F. et  P. ESPEL, « A determination of the Planck constant using the LNE Kibble balance in air”, Metrologia, 54, 2017, 468–480.

THOMAS M., ESPEL P., ZIANE D., PIQUEMAL F., PINOT P., JUNCAR P., SILVESTRI Z., PLIMMER M., PEREIRA DOS SANTOS F., MERLET S., BEAUDOUX F., OTAL P., BENTOUATI D., BRUNET F., JEANJACQUOT P., LEFEBVRE M., MADEC T., MAHE E, BARATAULT E., CHALAIN P., « Le rôle de la métrologie française dans la dissémination du kilogramme après sa redefinition », Revue Française de métrologie,  43-3, 2016, 49-57 DOI: 10.1051/rfm/2016015

CHENG B., GILLOT P., MERLET S. et PEREIRA DOS SANTOS F., “Coherent population trapping in a Raman atom gravimeter”, Phys. Review. A 93, 2016, 063621.

PINOT P., BEAUDOUX F., BENTOUATI D., ESPEL P., MADEC T., THOMAS M., SILVESTRI Z., ZIANE D. et PIQUEMAL F., “Present and future mass standards for the LNE watt balance and the future dissemination of the mass unit in France”, Metrologia, 53 , 2016, 1139–1153.

PINOT P., ESPEL P., LIU Y., THOMAS M., ZIANE D., PALACIOS-RESTREPO M.-A., ET PIQUEMAL F., “Static phase improvements in the LNE watt balance”, Review of Scientific Instruments, 87, 2016 , 105113, DOI: 10.1063/1.4964293

THOMAS M., ESPEL P., ZIANE D., PINOT P., JUNCAR P., PEREIRA DOS SANTOS F., MERLET S., PIQUEMAL F. et GENEVÈS G., “First determination of the Planck constant using the LNE watt balance”, Metrologia, 52, 2015, 433-443, DOI: 10.1088/0026-1394/52/2/433.

GILLOT P., CHENG B., MERLET S. et PEREIRA DOS SANTOS F., “Limits to the symmetry of a Mach Zehnder type atom interferometer”, Phys. Review. A 93, 2016, 013609.

CHENG B., GILLOT P., MERLET S. et PEREIRA DOS SANTOS F., “Influence of chirping the Raman lasers in an atom gravimeter: Phase shifts due to Raman light shift and to the finite speed of light”, Physical Review A, 92, 2015, DOI: 10.1103/PhysRevA.92.063617.

THOMAS M., ESPEL P., BRIAND Y., GENEVÈS G., BIELSA F., PINOT P., JUNCAR P. et PIQUEMAL F., “Minimization of the coil movement of the LNE watt balance during weighing mode and estimation of parasitic forces and torques involved”, Metrologia, 51, 2014, S54, DOI: 10.1088/0026-1394/51/2/S54.

PINOT P. et GENEVÈS G., “Characterization of flexure hinges for the French watt balance experiment”, EPJ Web of Conferences, 77, 2014, 5, DOI: 10.1051/epjconf/20147700005.

MERLET S., VOLODIMER L., LOURS M., PEREIRA DOS SANTOS F., “A simple laser system for atom interferometry”, Appl. Phys. B, 117, 2014, 749-754.

JIANG Z., PALINKAS V., FRANCIS O., MERLET S. et al., “Accurate gravimetry at the BIPM Watt balance site”, Earth on the Edge: Science for a Sustainable Planet, Springer-Verlag Berlin Heidelberg, 139, 2014, 371-376.

GILLOT P., FRANCIS O., LANDRAGIN A., PEREIRA DOS SANTOS F. et MERLET S., “Stability comparison of two absolute gravi-meters: optical versus atomic interferometers”, Metrologia 51, 5, 2014, L15-L17, DOI: 10.1088/0026-1394/51/5/L15

FARAH T., GILLOT P., CHENG B., LANDRAGIN A., MERLET S. et PEREIRA DOS SANTOS F., “Effective velocity distribution in an atom gravimeter: Effect of the convolution with the response of the detection”, Phys. Rev. A, 90, 2014, DOI: 10.1103/PhysRevA.90.023606.

LAUTIER J., VOLODIMER L., HARDIN T., MERLET S., LOURS M., PEREIRA DOS SANTOS F.et LANDRAGIN A., "Hybridizing matter-wave and classical accelerometers", Appl. Phys. Lett, 105, 2014, 144102

FARAH T., GUERLIN C., LANDRAGIN A., BOUYER PH., GAFFET S., PEREIRA DOS SANTOS F. et MERLET S., “Underground operation at best sensitivity of the mobile LNE-SYRTE Cold Atom Gravimeter”, Gyroscopy and Navigation 5, 2014, 266-274, DOI: 10.1134/S2075108714040051.

MERLET S., GILLOT P., FARAH T., BODART Q., LE GOUËT J., CHEINET P., GUERLIN C., LOUCHET-CHAUVET A, MALOSSI. N., KOPAEV A., FRANCIS O., D'AGOSTINO G., DIAMENT M., GENEVES G., CLAIRON A., LANDRAGIN A. et PEREIRA DOS SANTOS F., « Détermination de l'accélération de la pesanteur pour la balance du watt du LNE », Revue française de métrologie, 36, 4, 2014, 11-27, DOI: 10.1051/rfm/2014013.

JIANG Z., PALINKAS V., FRANCIS O., BAUMANN H., MAKINEN J., VITUSHKIN L., MERLET S., TISSERAND L., JOUSSET P., ROTHLEITNER C., BECKER M., ROBERTSON L. et ARIAS E.F., “On the gravimetric contribution to the redefinition of the kilogram”, Metrologia, 50, 2013, 452-471, DOI: 10.1088/0026-1394/50/5/452.

FRANCIS O. et al., « The European comparison of absolute gravimeters 2011 (ECAG-2011) in Walferdange, Luxembourg: results and recommandations », Metrologia, 50, 3, 2013, 257-268, DOI: 10.1088/0026-1394/50/3/257.

OUEDRAOGOA K., TOPSU S., GAYHMOUNI J., CHASSAGNE L., ALAYLI Y., JUNCAR P., GOURNAY P., BIELSA F. et GENEVÈS G., “Accurate ellipsometric magnetic-field sensor used to align the watt balance magnetic circuit of the French National Metrology Institute”, Sensors and Actuators, A, 175, 2012, 9-14.

PINOT P., GENEVÈS G.; “ Preliminary investigations of the damping effect of bubble levels used in dynamic conditions; Eur. Phys. J. Appl. Phys; 60, 1; 9, Oct 2012

JIANG Z., PALINKAS V., FRANCIS O., JOUSSET P., MAKINEN J., MERLET S., BECKER M., COULOMB A., KESSLER-SCHULZ K.U., SCHULZ H. R., ROTHLEITNER CH., TISSERAND L., LEQUIN D., « Relative Gravity Measurement Campaign during the 8th International Comparison of Absolute Gravimeters », Metrologia, 49, 2012, 95-107.

JIANG Z., PALINKAS V., ARIAS F. E. , LIARD J., MERLET S., WILMES H., VITUSHKIN L., ROBERTSON L., TISSERAND L., PEREIRA DOS SANTOS F., BODART Q., FALK R., BAUMANN H., MIZUSHIMA S., MAKINEN J., BILKER-KOIVULA M., LEE C., CHOI I M, B. KARABOCE B., JI W., WU Q., RUESS D., ULLRICH C., KOSTELECK_Y J., SCHMERGE D., ECKL M., TIMMEN L., LE MOIGNE N., BAYER R., OLSZAK T., AGREN J., DEL NEGRO C., GRECO F., M. DIAMENT M., DEROUSSI S., BONVALOT S., KRYNSKI J., SEKOWSKI M., HU H., WANG L. J., SVITLOV S., GERMAK A., FRANCIS O., BECKER M., INGLIS D. et ROBINSON I., « the 8th  international comparison of absolute Gravimeters 2009 : the first Key Comparison (CCM.G-K1) in the field of absolute gravimetry », Metrologia, 49, 2012, 666-684.

 

Gravimétrie au SYRTE : https://syrte.obspm.fr/spip/science/iaci/projets/gravimetre/article/gravimetrie

 

L’engouement observé autour des nanotechnologies depuis une dizaine d’années doit faire face aujourd’hui à différentes problématiques, aussi bien techniques que sociétales. L’ensemble des acteurs impliqués dans ce domaine émergent s’accorde néanmoins sur le fait que le développement d’une métrologie et d’une instrumentation adaptée au domaine nanométrique (1 nm – 100 nm) aurait un effet « catalyseur » sur le développement global des nanotechnologies.

Objectifs

Développer une plate-forme de nanocaractérisation métrologique afin de proposer une offre globale de mesure des paramètres caractéristiques de nano-objets isolés en milieu contrôlé

Résumé et premiers résultats

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IND-NANO-03_Fig1

La nanométrologie suscite un intérêt croissant dans le monde industriel - qui attend des outils précis pour un meilleur contrôle des processus de fabrication et une amélioration des systèmes qualité - ainsi que du point de vue des toxicologues, dans le cadre de l’évaluation des risques associés aux nano-objets.

Pour répondre à ces besoins et pouvoir proposer à l’industrie et au monde académique une offre complète de mesure pour les principaux paramètres caractérisant un nano-objet (taille, forme, polydispersité, composition chimique, état d’agrégation/agglomération, charge en surface, surface spécifique…), le LNE développe depuis 2011 la plate-forme CARMEN (CARactérisation MEtrologique des Nanomatériaux). Cette plate-forme est désormais opérationnelle et a l’ambition de constituer à terme la référence métrologique nationale pour les caractérisations d’objets à l’échelle nanométrique en offrant un moyen de raccordement métrologique aux unités du SI (indispensable pour disposer de résultats de caractérisation fiables et comparables à la fois dans le temps et dans l’espace) et des protocoles de mesure et d’échantillonnage validés métrologiquement. Chaque mesure pourra alors être associée à une incertitude, offrant ainsi aux utilisateurs de la plate-forme un niveau de confiance optimum. Le LNE sera ainsi en capacité d’aider les industriels et les laboratoires à répondre à la demande gouvernementale de déclaration des substances à l’état nanoparticulaires conformément au décret du 17 février 2012 et à l’arrêté du 06 août 2012.

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IND-NANO-03_Fig2

L’ensemble des instruments nécessaires pour dresser la fiche d’identité d’une nanoparticule (AFM, MEB-EDS, DLS, Zéta-mètre, BET, DRX) a été rassemblé au sein d’un laboratoire comprenant 150 m2 de salle blanche en milieu contrôlé (température, hygrométrie, vibration…).

Les travaux de recherche actuels se concentrent sur le développement du cœur dimensionnel de la plate-forme, constitué d’un AFM (Microscope à Force Atomique) et d’un MEB (Microscope Electronique à Balayage). L’étude de la complémentarité de ces deux techniques pour accéder à une mesure métrologiquement traçable de la taille de nanoparticules dans les trois dimensions de l’espace avec des incertitudes de l’ordre du nanomètre est en cours. Une méthode de mesure traçable de la taille de nanoparticules sphériques de référence par AFM a été développée et doit être adaptée au MEB. L’ensemble des sources d’erreur liées à l’AFM a été identifié (dérives thermiques, vitesse de balayage, erreur d’étalonnage, répétabilité de l’instrument, rugosité du substrat…), ce qui a permis d’établir un premier bilan d’incertitude. La traçabilité au mètre des mesures dimensionnelles est assurée par la mise en œuvre d’un AFM métrologique développé au sein du laboratoire.

Compte tenu de l’importance cruciale de pouvoir disposer de particules isolées et bien dispersées sur le substrat dans le cadre du développement d’un protocole de mesure du diamètre et de la distribution en taille de nanoparticules, un effort a été porté sur l’étape « clé » de l’échantillonnage. Plusieurs méthodes de dispersion ont été testées en prenant en compte la nature du substrat, la stabilité de la solution colloïdale de départ et le mode de séchage. De bons résultats ont été obtenus avec une méthode de déposition sur mica mettant en œuvre une tournette

Un logiciel de post-traitement semi-automatique a enfin été développé pour les mesures AFM et MEB. A partir d’images de microscopie, ce logiciel discrimine les nanoparticules isolées des agglomérats, réalise un comptage automatique et construit l’histogramme de distribution des tailles d’une population de nano-objets.

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Impacts scientifiques et industriels

  • Etablissement de la traçabilité des mesures dimensionnelles à l’échelle du nanomètre
  • Soutien des plateformes de nanocaractérisation existantes (plate-forme du LETI, plate-forme nanosécurité CEA/LITEN, plate-forme de l’INERIS) en terme de métrologie primaire
  • Prestations d’étalonnage du parc français d’AFM et de MEB
  • Proposition d’une offre globale de caractérisation des 8 principaux paramètres caractérisant une nanoparticule aux entreprises ou aux laboratoires impliqués dans l’évaluation des risques liés aux nanomatériaux (en réponse à l’obligation de déclaration des substances à l’état nanoparticulaire)
  • Prestation de conseil et formation à destination des industriels sur la pratique de l’étalonnage des instruments de nanocaractérisation et les besoins et enjeux d’un raccordement des mesures au SI
  • Soutien à la normalisation et aux études toxicologiques et éco-toxicologiques
  • Développement dans l’enseignement supérieur de formations intégrant la nanométrologie

Publications et communications

FELTIN N., DELVALLEE A., DUCOURTIEUX S., GOURNAY P., POYET B., TRABELSI M., BOUKELLAL Y. et PIQUEMAL F., « CARMEN : « une plateforme de caractérisation métrologique dédiée aux nanomatériaux », Revue Française de Métrologie, 31, 2012, 41-54, DOI : 10.1051/rfm/2012009.

 

FELTIN N., POYET B. et  DUCOURTIEUX S., “LNE’s CARMEN Platform , Workshop International sur les microscopes à force atomique métrologiques, Trappes, France, Février 2011.

DELVALLEE A., FELTIN N., DUCOURTIEUX S., POYET B. ET BOUKELLAL Y., « Mesure traçable de la taille de nanoparticules par microscopie à force atomique », Forum de microscopie à sonde locale, Saint-Jacut-de-la-Mer, France, Mars 2012.

Partenaires

  • CNRS/LPN
  • Ecoles des MINES ParisTech
  • HORIBA Jobin Yvon
  • CEA/LETI
  • Digital Surf