Vendredi 13 septembre, Gaëlle CAPITAINE soutiendra sa thèse de doctorat de l’Université Aix-Marseille intitulée « Etablir la traçabilité métrologique des mesures de l'acidification des eaux marines ». Les travaux de thèse ont été menés au LNE au sein de l’équipe de Métrologie Chimique, dans le département « Environnement et changement climatique » en collaboration avec l’Institut Méditerranéen d'Océanographie. Ils ont été dirigés par Thibaut Wagener de l'Université Aix-Marseille, et Paola Fisicaro, HDR, responsable du Pôle Chimie-Biologie de la DMSI du LNE.

Résumé de la thèse

Depuis le début de la révolution industrielle, la concentration en dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère a augmenté de 50% en raison des activités humaines. L'océan absorbe chaque année 26% des émissions de CO2. Cependant, cette absorption entraîne l'acidification des océans et la modification du système des carbonates. Ce qui, en affectant la stabilité des formes minérales du carbonate de calcium, impacte la biodiversité marine. Les mesures océanographiques sont essentielles pour l'observation du système des carbonates océanique, soutenant la prise de décision en matière de stratégies d'atténuation et d'adaptation. La surveillance de l'acidification repose sur des mesures précises de variables comme le pHT et l'alcalinité totale (AT). Pour garantir la qualité des données, des recommandations internationales et des guides de bonnes pratiques ont été établis, comme ceux du Réseau mondial d'observation de l'acidification des océans (GOA-ON), qui fixe des objectifs de qualité des données. Les travaux de thèse visent à soutenir les océanographes avec des outils métrologiques permettant de garantir la comparabilité des résultats de mesure du pHT et de l'AT. La métrologie, incluant la traçabilité, la validation des procédures de mesure et l'évaluation des incertitudes, est cruciale pour obtenir des résultats fiables et comparables, permettant une évaluation des tendances à long terme de l'acidification des océans. Pour les deux paramètres, des matériaux de référence ont été développés et testés dans le cadre de comparaisons inter-laboratoires, permettant d'évaluer la précision et la justesse des méthodes de mesures. Les bilans d'incertitudes des mesures de pHT et d'AT ont également été étudiés en suivant deux approches de quantification des incertitudes. Enfin l'amélioration des chaînes de traçabilité est présentée.

Date et lieu de soutenance

Date : vendredi 13 septembre, à 14h

Lieu : Salle des Conférences, LNE Paris, 1 rue Gaston Boissier, 75015 Paris