Résumé de la thèse

En biologie clinique, il est crucial de disposer de mesures fiables et comparables dans le temps et entre les laboratoires, afin de permettre un dépistage et un suivi appropriés des patients. Pour cela, il est indispensable d’établir leur traçabilité métrologique aux unités du Système international d’unités (SI) notamment par des méthodes de mesure primaire ou des matériaux de référence certifiés (MRC) d’ordre supérieur.

Ces travaux de thèse ont consisté à développer et valider des méthodes de référence pour le cholestérol total, les triglycérides, le HDL-cholestérol et le LDL-cholestérol. Leur valeur ajoutée par rapport à une valeur consensuelle a été démontrée lors d’évaluations externes de la qualité. Elles ont également permis de certifier un MRC qui pourra être utilisé pour le contrôle qualité et/ou l’étalonnage des méthodes de routine. La commutabilité de ce MRC a été démontrée pour la plupart des méthodes de routine et les différents biomarqueurs, ce qui a permis de l’utiliser pour évaluer la justesse de ces méthodes. Il est apparu que les méthodes de routine avaient généralement tendance à sous-estimer la concentration en triglycérides (en particulier aux valeurs basses) et à surestimer nettement la concentration de cholestérol total et de LDL-cholestérol (en particulier aux concentrations proches du seuil de décision clinique), ce qui se traduit par une augmentation du nombre de faux-positifs (patients traités à tort). Une approche de correction matricielle a également été proposée afin de permettre l’utilisation de matériaux non commutables pour évaluer la justesse. In fine ces travaux ont démontré l’importance de disposer de méthodes de référence ainsi que de MRC commutables.

Texte intégral

Consultez l'intégralité de la thèse

http://www.theses.fr/2013DIJOS057/document

Résumé

Le LNE développe une plate forme de CARactérisation MEtrologique des Nanomatériaux (CARMEN) afin de proposer une offre complète de mesure des principaux paramètres caractérisant un nanoobjet (taille, forme, polydispersité, composition chimique, état d’agrégation/ agglomération, charge en surface, surface spécifique, etc.). D’autres propriétés physiques telles que des mesures électriques locales pourront être effectuées sur des nanodispositifs. L’objectif de cette plateforme consiste à établir les différentes chaînes de traçabilité, à définir des protocoles de mesure et des méthodes d’échantillonnage afin d’être capable d’associer à chaque mesure une incertitude qui permettra d’offrir aux utilisateurs de la plateforme un niveau de confiance optimum. L’instrumentation est installée en salle blanche et en environnement contrôlé (température, humidité, vibration, etc.). Avec cette plateforme, le LNE sera en capacité d’aider les industriels et les laboratoires à répondre à la demande gouvernementale de déclaration des substances à l’état nanoparticulaire conformément au décret n° 2012-232 du 17 février 2012 (JORF n° 0043 du 19 février 2012). La plateforme permettra en outre de soutenir les équipes impliquées dans l’évaluation des risques liés aux nanomatériaux.

Mots clés

nanotechnologie
metrologie
étude toxicologique
étude éco-toxicologique
plateforme de nanocaractérisation
afm
mafm
meb

Résumé

Depuis plusieurs années, des particules nanostructurées destinées à des usages industriels sont manufacturées. Afin d’évaluer l’exposition professionnelle aux nanoparticules, il est important de disposer de méthodes de mesure fiables et normalisées. Pour répondre à ce besoin, il est nécessaire de travailler en amont pour évaluer les méthodes de référence capables de caractériser la concentration et la granulométrie des nanoparticules en suspension dans l’air. L’objectif général de ce projet, dit pré-normatif, est de proposer des méthodes de caractérisation intégrant toute la chaîne de mesure (prélèvement, analyse, traitement des données, etc.) à la fois traçables, faciles à mettre en oeuvre et dont les incertitudes de mesure auront été estimées. La présente étude, première étape de ce projet, s’intéresse à la génération et à la caractérisation d’un aérosol nanométrique de SiO2 obtenu à partir de suspensions liquides manufacturées. Les travaux présentés ont consisté à étudier la stabilité et la répétabilité des aérosols de nanoparticules générés par atomisation en mesurant leurs distributions granulométriques en nombre à l’aide d’un analyseur de mobilité électrique (Scanning Mobility Particle Sizer, SMPS).

Mots clés

aérosol
nanoparticule
microscopie
analyseur de mobilité électrique
atomisation

Résumé

Les mesures du pH de l’eau de mer sont fortement impactées par un manque de compatibilité et comparabilité spatio-temporelle. Dans cet article, il est proposé dans un premier temps une analyse de l’état de l’art actuel des mesures du pH en milieu marin. L’accent est mis sur les problèmes d’ordre théoriques, liés à la définition du coefficient d’activité, et pratiques, liés principalement à la complexité de lamatrice. Pour surmonter ces difficultés, une série d’actions sont présentées. Elles s’inscrivent dans un projet de recherche européen financé dans le cadre de l’EMRP et intitulé «Métrologie pour la salinité et l’acidification des océans ». Quelques résultats préliminaires obtenus dans une solution saline de NaCl sont présentés afin de montrer l’influence de la matrice sur les fonctions d’acidité obtenues expérimentalement.

Mots clés

pH
EAU DE MER ARTIFICIELLE
traçabilité
POTENTIOMÉTRIE
SPECTROPHOTOMÉTRIE
TRIS

Résumé

Ce travail présente le développement d’une méthode de référence pour le dosage du fer dans du sérum par ICP-MS. Afin d’assurer la traçabilité métrologique des résultats, la dilution isotopique associée à l’ICP-MS (DI-ICP-MS) a été mise en place. De plus, cette méthode a l’intérêt d’être une méthode primaire. La validation de la méthode a été réalisée par l’utilisation d’un matériau de référence certifié (SRM 1598a) et la participation à une comparaison internationale entre laboratoires nationaux de métrologie (BIPM-CCQM K107). La méthode validée est maintenant utilisable par les laboratoires d’analyse biomédicale pour évaluer leurs capacités de mesure ou par ceux qui mènent des actions d’assurance qualité ou de contrôle qualité. En effet, cette méthode DI-ICP-MS peut être utilisée pour certifier des matériaux de référence ou pour attribuer des valeurs de référence aux échantillons utilisés dans le cadre d’essais d’aptitude. La faisabilité a été testée sur deux échantillons inconnus, le BCR®-637 de l’IRMM et l’échantillon B17 de l’ANSM (matériau distribué au cours d’un programme du contrôle national de qualité des analyses de biologie médicale).

Mots clés

traçabilité métrologique
dilution isotopique
fer
sérum
icp-ms
méthode primaire
analyse biomédicale

Résumé

Afin de garantir la qualité des eaux en Europe, la Commission Européenne a demandé aux États Membres, de leur fournir des résultats de mesure comparables et traçables pour l’analyse des polluants critiques. Devant ces enjeux considérables pour la protection de l’environnement, l’apport de la métrologie est nécessaire pour améliorer la fiabilité des analyses et permettre la comparabilité des résultats. C’est pourquoi, le projet de recherche européen Euramet/EMRP/ENV08 « Traçabilité des mesures pour la surveillance des polluants critiques de la DCE, Directive Cadre européenne sur l’Eau (2000/60/CE) », financé par l’EMRP, avait pour objectif de fournir des éléments pour la mise en place d’une base métrologique. Des méthodes de référence primaires permettant d’analyser des substances dangereuses prioritaires y sont développées pour répondre aux exigences de la DCE en termes de niveaux de performance (limites de quantification et incertitudes). Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), substances dangereuses prioritaires « orphelines » de méthodes DCE compatibles, font partie des polluants ciblés par le projet. Le développement et la validation de la méthode d’analyse des HAP dans l’eau totale ont été réalisés. La méthode qui satisfait au mieux les exigences de la DCE en termes de concentrations et d’incertitudes accessibles est l’extraction en phase solide (SPE) sur un support disque suivie d’une analyse par dilution isotopique associée à la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectroscopie de masse (DI-CG/SM).

Mots clés

HAP
méthode de référence
limite de quantification
incertitude
spe disque

Résumé

Le TEOM-FDMS (Tapered Element Oscillating Microbalance with Filter Dynamics Measurement Systems) est un instrument de mesure très répandu au sein du réseau national de surveillance de la qualité de l’air. À l’heure actuelle, cet appareil est étalonné à l’aide de masses étalons raccordées au SI mais dont les valeurs et les différences de masse ne sont pas représentatives des masses particulaires atmosphériques prélevées. De plus, l’utilisation de ces masses étalons ne permet pas de prendre en compte un éventuel dysfonctionnement du système de prélèvement en amont de la mesure de la masse et du système de filtration intrinsèque au TEOM-FDMS. Par conséquent, une nouvelle méthode d’étalonnage pour les TEOM-FDMS a été développée par la mise en place d’un système portable de génération de particules ayant des concentrations massiques connues et stables dans le temps. Cet article présente la caractérisation de ce générateur portable en termes de gamme de masses de référence, son couplage à quatre TEOM-FDMS différents et la comparaison globale entre les masses particulaires de référence définies et les masses moyennes pesées et lues obtenues pour chaque TEOM-FDMS impliqué dans cette étude.

Mots clés

générateur
particule
aérosol
concentration massique
masse particulaire
étalonnage
teom-fdms

Résumé

En climat tempéré, la population passe, en moyenne, 85 % de son temps dans des environnements clos, et une majorité de ce temps dans l’habitat. Différents types de sources (mobilier, sols, murs, plafonds. . . ) peuvent être à l’origine de la présence de polluants dans ces environnements clos. Pour faire face à l’enjeu sanitaire que représente la qualité de l’air intérieur et apporter aux pouvoirs publics des éléments utiles à la gestion de ce risque, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) travaille depuis 2004 à l’élaboration de valeurs guides de qualité d’air intérieur (VGAI), fondées exclusivement sur des critères sanitaires. Depuis le début de ce travail, l’Anses a identifié onze polluants d’intérêt de l’air intérieur dont le formaldéhyde connu pour ses effets irritants. Depuis 2004, le formaldéhyde est aussi classé par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) comme « substance cancérogène avérée pour l’homme » (groupe 1) et depuis 2007 fait l’objet de VGAI (VGAI à court terme de 50 μg·m−3 pour une durée d’exposition de deux heures et des VGAI à long terme de 10 μg·m−3 pour une durée d’exposition supérieure à un an). De nombreuses campagnes de mesures sont régulièrement réalisées, notamment dans les logements, les établissements recevant du public dont les écoles ou les crèches, mais aussi dans des lieux atypiques comme les piscines, les gymnases, etc. L’objectif de cette étude était donc de développer des matériaux de référence certifiés (MRC) se présentant sous la forme de cartouches imprégnées de 2,4-dinitrophénylhydrazine (DNPH) contenant une quantité connue de formaldéhyde sur une gamme de masses comprises entre 1 μg et 10 μg correspondant aux masses communément prélevées dans le domaine de l’air intérieur, et ce pour assurer la traçabilité des mesures de formaldéhyde réalisées par les laboratoires d’analyse. Pour atteindre cet objectif, le LNE a mis au point un banc permettant la génération de formaldéhyde gazeux basé sur la mise en oeuvre de tubes à perméation d’alpha-polyoxyméthylène et une méthode de chargement des cartouches DNPH. La caractérisation de cette méthode conduit à des résultats de mesure ayant des incertitudes finales relatives sur les masses de formaldéhyde comprises entre 3,3 % et 8 % avec une stabilité de 20 jours pour une gamme de masses comprises entre 1 μg et 10 μg ; cette méthode met également en évidence les influences notables de certains paramètres comme la stabilité dans le temps, des cartouches chargées en formaldéhyde.

Mots clés

formaldéhyde
cartouche dnph
matériau de référence certifié

L’ordonnance du 13 janvier 2010 relative à la biologie médicale rend obligatoire l’accréditation par le COFRAC de tous les laboratoires de biologie médicale (publics comme privés) selon la norme ISO EN 15189 et ce d’ici le 1er novembre 2016. Ce référentiel implique l’utilisation de procédures validées et dont les résultats doivent être raccordés à un étalon national par le biais d’une chaîne de traçabilité métrologique ininterrompue.

Objectifs

Développer et valider des méthodes de référence d’ordre supérieur pour le dosage des principaux biomarqueurs utilisés en biologie clinique

Développer un matériau de référence certifié (MRC)

Résumé et premiers résultats

Image
HEA-QM-01_Fig1

Il apparaît que contrairement aux autres domaines de la mesure, les résultats des analyses de biologie médicale ne sont à ce jour pas toujours traçables à des références reconnues internationalement (comme par exemple des matériaux de référence certifiés ou des méthodes de référence) et que les incertitudes de mesure ne sont pas systématiquement évaluées.

Cette situation est en contradiction non seulement avec la norme ISO EN 15189, mais également avec d’autres référentiels internationaux, comme notamment la Directive Européenne 98/79/CE qui exige que les produits de diagnostic in vitro soient traçables au Système International d’unités (SI) via des étalons de mesure d'ordre métrologique supérieur. Il est donc nécessaire de disposer de méthodes de référence pour le dosage des principaux biomarqueurs utilisés en biologie médicale.

Image
Illustration des erreurs possibles d'interprétation d'un essai d'aptitude si la valeur consensuelle (moyenne de l'ensemble des participants) est biaisée : importance des valeurs de référence !
Illustration des erreurs possibles d'interprétation d'un essai d'aptitude si la valeur consensuelle (moyenne de l'ensemble des participants) est biaisée : importance des valeurs de référence !

Le LNE a donc initié depuis 2006 des travaux dans le domaine biomédical afin d’évaluer et d’améliorer la fiabilité des analyses de biologie médicale. Ces travaux ont pour objectif d’assurer la traçabilité métrologique des résultats à des références reconnues internationalement et permettre la comparabilité des résultats dans le temps et d’un laboratoire à l’autre, même s’ils utilisent des techniques différentes. Ils permettent également d’évaluer les performances des méthodes utilisées en routine dans les laboratoires de biologie médicale et d’établir des recommandations concernant les méthodes devant être privilégiées.

Pour cela, la première étape consiste à développer et valider des méthodes de référence d’ordre supérieur pour le dosage des principaux biomarqueurs utilisés en biologie clinique. Compte tenu du nombre considérable de paramètres mesurés en routine en biologie clinique, il a été indispensable de prioriser les biomarqueurs pour lesquels une méthode de référence devait être développée. Ce choix a été effectué en concertation avec les autorités de santé publique (ANSM, HAS, DGS). Les biomarqueurs prioritaires retenus sont ceux associés aux principales pathologies humaines (maladies cardiovasculaires, diabète, …), afin de maximiser l’impact des travaux réalisés.

Ce projet a donc ciblé les activités relatives au dosage des biomarqueurs suivants : glucose, créatinine, hémoglobine glyquée HbA1c, cholestérol total, cholestérol-LDL, cholestérol-HDL et triglycérides, ainsi que le développement d’un matériau de référence certifié (MRC) pour l’ensemble de ces différents paramètres, à l’exception de l’HbA1c. La mise en œuvre de la Dilution Isotopique a permis d’assurer la traçabilité métrologique à la mole, unité du SI pour la quantité de matière.

Image
HEA-QM-01_Fig3
Bilan d'incertitudes de la méthode primaire développée pour le dosage du cholestérol total par DI-GC/MS

Impacts scientifiques et industriels

  • Evaluation des performances des méthodes utilisées en routine dans les Laboratoires de Biologie Médicale (LBM)
  • Amélioration des données de biologie clinique
  • Fourniture de valeurs de référence dans le cadre de la réalisation d’essais d’aptitude à destination des LBM (échantillons de contrôle de la qualité de l’ANSM, …)
  • Certification d’un matériau de référence
  • Evaluation de la justesse des lecteurs de glycémie
  • Evaluation de la commutabilité de matériaux d'étalonnage industriels et d’échantillons de contrôle qualité
  • Evaluation de la qualité des lots d'étalons fournis par les fabricants
  • Transfert des méthodes développées vers les équipes de recherche de CHU

Publications et communications

DELATOUR ET AL, « Development of reference methods for the measurement of biomarkers in France », Ann. Biol. Clin., 68, 6, 2010, 698-699

DELATOUR V., LALÈRE B., DUMONT G., HATTCHOUEL J.-M., FROISSART M., DE GRAEVE J. et VASLIN-REIMANN S., “Development of a reference method for creatinine measurement to improve diagnosis and follow-up of kidney disease”, Revue française de métrologie, 26, 2011, 21-31, DOI: 10.1051/rfm/2011008.

PIERONI L., DELANEY P., BOUTTEN A., BARGNOUX A.-S., ROZET E., DELATOUR V., CARLIER M.-C., HANSER A.-M., CAVALIER E., FROISSART M. et CRISTOL J.-P., “A multicentric evaluation of IDMS-traceable creatinine enzymatic assays”, Clinica Chimica Acta, 412, 23-24, 2011, 2070-2075, DOI: 10.1016/j.cca.2011.07.012.

DELATOUR V., LALÈRE B., SAINT-ALBIN K., PEIGNAUX M., HATTCHOUEL J.-M., DUMONT G., DE GRAEVE J., VASLIN-REIMANN S. et GILLERY P., “Continuous improvement of medical test reliability using reference methods and matrix-corrected target values in proficiency testing schemes: Application to glucose assay”, Clinica Chimica Acta, 413, 23-24, 2012, 1872-1878, DOI: 10.1016/j.cca.2012.07.016.

HEUILLET M., LALÈRE B., PEIGNAUX M., DE GRAEVE J., VASLIN-REIMANN S., PAIS DE BARROS J., GAMBERT P., DUVILLARD L et DELATOUR V., “Validation of a reference method for total cholesterol measurement in human serum and assignation of reference values to proficiency testing samples”, Clinical Biochemistry, 46, 4–5, 2012, 359-364, DOI: 10.1016/j.clinbiochem.2012.11.026.

BOUTTEN A., BARGNOUX A.S., CARLIER M.C., DELANAYE P., ROZET E., DELATOUR V., CAVALIER E., HANSER A.M., FROISSART M., CRISTOL J.-P. et PIÉRONI L., “Enzymatic but not compensated Jaffe methods reach the desirable specifications of NKDEP at normal levels of creatinine. Results of the French multicentric evaluation”, Clinica Chimica Acta, 419, 2013, 132-135, DOI: 10.1016/j.cca.2013.01.021

FLAMANT M., VIDAL-PETIOT E., METZGER M., HAYMANN J.P., LETAVERNIER E., DELATOUR V., KARRAS A., THERVET E., BOFFA J.J., HOUILLIER P., STENGEL B., VRTOVSNIK F. et FROISSART M., “Performance of GFR Estimating Equations in African Europeans: Basis for a Lower Race-Ethnicity Factor Than in African Americans”, Am. J. of Kidney Disease, 62, 1, 2013, 182-184, DOI: 10.1053/j.ajkd.2013.03.015.

 

DELATOUR V., LALÈRE B. et VASLIN-REIMANN S., “Development of reference methods for the measurement of biomarkers”, IMEKO TC Conference (TC8 - TC23 - TC24) “Metrological traceability in the globalisation age”, Paris, France, 6-8 avril 2011.

HEUILLET M., DELATOUR V., LALERE B. et VASLIN-REIMANN S., “How to perform traceable measurements for biomarkers quantification”, 15e Congrès international de métrologie, Paris, France, 3-6 octobre 2011.

DELATOUR V., HEUILLET M., PEIGNAUX M., LALERE B. et VASLIN-REIMANN S., « Apport de la spectrométrie de masse et des méthodes de référence pour le contrôle qualité en biologique clinique », 29es Journées Françaises de Spectrométrie de Masse, Orléans, France, 17–20 septembre 2012.

HEUILLET M., DELATOUR V., PEIGNAUX M., LALERE B., DE GRAEVE J., VASLIN-REIMANN S. et DUVILLARD L., « Développement et validation d’une méthode de référence pour le dosage du cholestérol total et application au contrôle qualité en biologie clinique », 29es Journées Françaises de Spectrométrie de Masse, Orléans, France, 17–20 septembre 2012.

VASLIN-REIMANN S. et DELATOUR V., « Matériaux de Référence Certifiés pour la biologie médicale : une denrée rare en France ? », Journée Technique du Collège Français de Métrologie, Paris, France, 27 novembre 2012.

HEUILLET M., PEIGNAUX M., LALERE B., VASLIN-REIMANN S., DUVILLARD L. et DELATOUR V., “A commutability study coupled to a multicentric analysis of accuracy of total cholesterol, LDL-C, HDL-C and total glycerides assays”, Annual meeting of American Association for Clinical Chemistry, Houston, Etats-Unis, 28 juill.–1er août 2013.

DELATOUR V., HEUILLET M., LALERE B. et VASLIN-REIMANN S., « Production d’un matériau de référence certifié pour le glucose, la créatinine et le cholesterol total et organisation d’une étude de commutabilité couplée à une étude multicentrique de la justesse des dosages de routine », 16e Congrès international de métrologie, Paris, France, 7–10 octobre 2013.

Partenaires

  • CHU de Dijon (Cholestérol),
  • CHU de Reims (HbA1c, Glucose),
  • CHU Montpellier (Créatinine)

Le terme « gaz à effet de serre » (GES) regroupe différents gaz présents naturellement dans l’atmosphère (CO2, CH4, N2O, O3) ou issus de l’activité humaine (CO2, CH4, CF4, SF6, …) et qui ont pour point commun d’absorber le rayonnement solaire réémis par la surface terrestre, contribuant ainsi au réchauffement climatique.

Objectifs

Développer des mélanges gazeux de référence pour les GES à fort impact (CO, CO2, CH4, N2O, SF6 et autres gaz fluorés)

Développer des méthodes de génération dynamique permettant la préparation de mélange gazeux de référence directement sur site à des concentrations du niveau de la trace (< ppb)

Résumé et premiers résultats

Plus d’une quarantaine de gaz à effet de serre ont été recensés par le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC), dont certains ont un impact prépondérant sur ce phénomène :

  • le dioxyde de carbone (CO2), principalement issu de la combustion des énergies fossiles (pétrole, charbon) et de la biomasse, représente près de 70% des émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique,
  • le protoxyde d’azote (N2O), provenant des activités agricoles, de la combustion de la biomasse et des produits chimiques comme l’acide nitrique, à l’origine de 16% des émissions,
  • le méthane (CH4), essentiellement généré par l’agriculture (rizières, élevages), la production et la distribution de gaz et de pétrole, l’extraction du charbon, leur combustion et les décharges, contribue à hauteur de 13% des émissions,
  • les gaz fluorés (HFC, PFC, SF6), utilisés dans les systèmes de réfrigération et employés dans les aérosols et les mousses isolantes, représentent enfin 2% de ces émissions d’origine anthropique. Ces derniers ont par ailleurs un pouvoir de réchauffement 1 300 à 24 000 fois supérieur à celui du CO2 et une très longue durée de vie. C’est pourquoi ils représentent un réel danger malgré la modeste part qu’ils représentent dans les émissions totales de GES.

Afin de limiter l'accentuation de l'effet de serre et la hausse des températures à la surface de la planète, des politiques de réduction ou de limitation d'émissions de certains GES ont été mises en place par de nombreux pays dont la France, notamment dans le cadre du protocole de Kyoto.

Il apparaît ainsi crucial de pouvoir disposer de références communes et donc des outils métrologiques correspondants pour d’une part permettre un reporting fiable des valeurs mesurées auprès des autorités réglementaires nationales et européennes et d’autre part pouvoir évaluer l’impact des politiques de réduction des émissions mises en œuvre. Cela passe en effet par une nécessaire comparabilité dans le temps et dans l’espace des résultats de mesure obtenus (potentiellement par différentes techniques analytiques) et donc par la traçabilité métrologique des résultats de mesure à la mole, unité du SI pour la quantité de matière.

L'objectif de ce projet de 3 ans, piloté par le laboratoire national de métrologie britannique NPL, est de développer le cadre métrologique permettant de faciliter et d’améliorer la traçabilité aux unités du SI (Système International) pour les GES à fort impact identifiés par la WMO (Organisation météorologique mondiale), à savoir CO, CO2, CH4, N2O, SF6 et autres gaz fluorés. Des références seront développées par méthode statique pour les gaz à plus fort impact (CO2, CH4 and N2O) et pour les composés ayant un effet indirect sur le réchauffement climatique (CO). Les niveaux d’exactitude et d’incertitudes visés, encore jamais atteints, devront permettre de répondre aux objectifs fixés par la WMO quant à la qualité des données nécessaire à l’évaluation de tendances. De nouvelles références dynamiques seront par ailleurs développées pour les gaz fluorés (SF6, …) qui sont instables dans des bouteilles de gaz à haute pression. L’accent sera porté sur le développement de méthodes de génération dynamique permettant la préparation de ces composés directement sur site à des concentrations du niveau de la trace (< ppb).

Le LNE participera à deux groupes de tâches (WP1 & WP2) et assurera par ailleurs la coordination du WP2 :

  • WP1 relatif au développement par méthode gravimétrique de mélanges gazeux de référence à des concentrations ambiantes pour CO2 (400 μmol/mol), CH4 (1,8 μmol/mol), N2O (325 nmol/mol), CO (300 nmol/mol). Ces mélanges gazeux devront présenter une stabilité long terme (cible = 2 ans) et des incertitudes encore non atteintes (au moins 5 fois plus faibles que celles obtenues lors des comparaisons internationales organisées dans le cadre du CCQM). Le LNE s’intéressera plus particulièrement au cas du CO et N2O en mettant en œuvre au moins deux chimies de passivation ;
  • WP2 ciblant le développement de méthodes dynamiques de génération directement applicables sur le terrain pour la préparation sur site de CO et N2O à des concentrations au niveau de la trace (50 – 500 nmol/mol). Les systèmes dynamiques développés seront utilisés pour disséminer la traçabilité métrologique aux mesures de terrain et pour valider les mélanges gravimétriques de référence préparés dans le WP1.

La participation à ce projet européen permet au LNE de poursuivre son activité sur les polluants atmosphériques et fait suite au JRP ENV01 – “Metrology for chemical pollutants in air (MACPoll, 2011-2014)“ dans lequel les questions de passivation des bouteilles et de méthodes dynamiques de génération avaient été abordées pour SO2, NO et NO2.

* JRP = Joint Research Project

 

Site du projet :

http://projects.npl.co.uk/highgas/

Impacts scientifiques et industriels

  • Mélanges gazeux de référence à des concentrations ambiantes pour des gaz impliqués dans le réchauffement climatique (CO et N2O)
  • Méthodes dynamiques de génération traçables au SI directement applicables sur le terrain et transférables aux AASQA (Associations Agréées pour la Surveillance de la Qualité de l'Air) sur le territoire français dans le cadre du LCSQA (Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l’Air)

Partenaires

  • NPL (GB),
  • PTB (All.),
  • DFM (DK.),
  • METAS (Suisse),
  • MIKES (Finlande),
  • TÜBITAK (Turq.),
  • VSL (NL),
  • CMI (Rép. Tch.),
  • IL (Finlande),
  • EMPA (Suisse)